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  • christelrouzaud

N'être qu'enfant de l'univers, naître à Soi-même


Devenir enfant de l’Univers, celui que l’on a toujours été, et qui avait juste oublié d’où il était, d’où il venait.

Au-delà de sa condition, de son état de naissance, de son identité, l’être est enfant de l’univers, enfant du divin connecté à cet espace sans lieu et sans temps dans lequel tout est en mouvement; un mouvement harmonieux dans lequel tout est interconnecté.

Il est dans l’univers, à son rythme, au rythme du Vivant imprimé en son âme.

Il en aura fallu des générations d’êtres humains, depuis le début de l’humanité, pour que l’être s’ouvre à sa conscience éternelle, pour que la survie ne façonne plus de façon définitive sa manière d’être au monde, pour que la Vie fasse son œuvre et l’appelle si fort qu’il sorte de l’oubli, du conditionnement, pour rejoindre sa nature profonde.


L’humanité sort enfin de son état embryonnaire pour venir au monde.


Chacun d’entre nous a à en faire l’expérience. Et même si tous ne la feront pas, on peut espérer être en nombre suffisant sur ce chemin pour que la Vie advienne.

La vie présente en chacun est appelée à rejoindre la Vie.


Notre regard à tous est le vecteur du vivant vers le Vivant. De la même manière que le manque de reconnaissance et le manque d’Amour ferment ce qu’il y a de Vie en chacun, éteignent en nous les feux de joie, pour ne laisser danser qu’une petite flamme vacillante en Soi, la reconnaissance et l’Amour permettent à la Vie de circuler ainsi qu’à l’Être de se déployer et d’advenir cet être unique et inestimable qu’il est.


La présence chaleureuse, la rencontre et la reconnaissance de l’humain, offrent à la Vie de le traverser, de l’animer jusqu’à le rendre merveilleusement empli de lui-même, jusqu’à révéler ce qu’il y a de plus précieux en lui. La vie pleine d’elle-même rejoint ainsi la Vie dans son essence.


Seule l’attention à l’enfant, au nouveau- né a ce pouvoir infini de donner la Vie au-delà de la naissance du corps, de l’incarnation. Celui qui vient au monde a besoin de ce regard bienveillant et accompagnant, reconnaissant le sacré en lui pour exister réellement et se déployer comme cet être merveilleux qu’il est . Tellement d’humains ont traversé leur temps sur terre sans que le droit d’exister leur soit offert.


La reconnaissance du sacré ne peut avoir lieu que parce qu’on s’offre le temps d’être présent à ses côtés. La Vie demande à ce que l’on se donne du temps. Elle ne s’offre dans sa complétude qu’à cette condition.

S’arrêter, c’est permettre à la Vie de trouver son chemin et de nous mettre en mouvement au rythme de l'univers, sans précipitation, en syntonie avec toute forme de vie. C’est ainsi que le faire volontaire et emprunt de pouvoir (sur soi et sur l’autre) cesse, pour laisser place à l’Être au service du Vivant.

Pour celui qui a reconnecté avec l’enfant de l’univers qu’il était, le pouvoir et la soumission n’ont plus aucune réalité. Il est souverain de son Être, au service de la Vie.


J’ai écrit ce texte après avoir été accompagnée dans une séance de maïeusthésie.

Ce que je partage ici n’est pas vue de l’esprit, mais expérience vécue dans cet espace expansé de conscience où la connexion à Soi et aux autres est privilégiée. Je n’évoque en rien une vérité objective, mais une réalité subjective; cette réalité qui m’appartient. Personne n’a à la faire sienne autrement qu’en ressentant ce que cela fait écho en lui, ou en l’expérimentant par lui- même.


Bon nombre des expériences des humains jusque-là n'ont jamais pu être dites, de peur d’être moquées, ou même de passer pour fous. Les langues commencent à peine à se délier, comme c’est le cas pour les expériences de mort imminente par exemple.

Il est pourtant tellement important de pouvoir être entendu dans tout ce que nous ressentons et même dans ce que nous peinons à dire tellement les mots nous manquent. Dire et être entendu sont à l’origine de ce que nous nous autorisons le droit à être dans notre individualité, dans notre unicité.

Il est aussi curieux de se rendre compte que lorsque nous osons exprimer ce qui est du plus intime de Soi, un certain nombre d’humains s’y reconnaissent. Carl Rogers l’exprimait ainsi: “Plus c’est intime, plus c’est universel”.


La maïeusthésie fait partie de ces approches qui offrent à chacun l’oreille du cœur, cette oreille qui peut tout entendre et considérer comme la réalité intime de celui qui l’énonce. Cela en fait l’approche qu’elle est, avec cette grande délicatesse et aussi sa puissance transformatrice; parce que seule la reconnaissance de ce qui est ouvre sur un apaisement et une possible transformation à l'œuvre.


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