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christelrouzaud

Je vois tellement de conseils pour désactiver le stress et il me semble que si peu de gens s'en saisissent vraiment. Et quand ils s'en saisissent, c'est au prix d'une énergie considérable qu'ils maîtrisent ou canalisent leur stress. 


Selon Thierry Tournebise, fondateur de la maïeusthésie, "La maîtrise de Soi, c'est la méprise de Soi."




Chaque fois que l'on tente de maîtriser nos émotions, nos pensées, nos réactions, nos actions, 

on ne se donne pas le droit d'être celui que l'on est avec les raisons qui sont les nôtres, d'éprouver ce que l'on éprouve, ou d'agir comme on agit. 

On méprise celui que l'on est. On ne le considère pas dans sa justesse.


Tout ce que nous vivons a une justesse. 

Nos symptômes ont une justesse. Ils nous permettent de garder la trace de ce qui demande à être entendu, les émotions enfouies au plus profond de nous qui restent actives tant qu'on n'a pu les percevoir et les valider.


Nous mettons beaucoup d''énergie à supprimer nos symptômes, le stress par exemple.

Si cela peut permettre d'éviter temporairement des débordements néfastes, à terme cela ne fait que renforcer ces symptômes.


Nous pouvons arrêter de dépenser une énergie inutile à lutter, pour choisir au contraire l'accueil de Soi.


La joie du laisser être prend le pas sur la lutte. L'énergie n'est plus nécessaire. Il n'y a plus de méthodes à tenter d'appliquer.

La Vie circule.


Et quand on suit le fil de la Vie, on se rend compte qu'il nous mène là où cela appelle en Soi. Ce n'est pas là où nous avons décidé de regarder, mais là où attend patiemment ce que nous n'avons pas pu entendre jusque là. Toutes ces émotions aux mille nuances qui n'ont pu être exprimées, ou n'ont pu être entendues.


Quelle détente quand ce qui avait été mis de côté si longtemps peut se déposer ! Et quelle ouverture s'ensuit! L'Être se déploie. 

Vous osez être qui vous êtes.

Dans un monde où les inégalités fleurissent et où les guerres font rage, l'indignation est elle compatible avec L'accueil de ce qui est?


L'accueil semble être la seule voie de transformation possible.


Une personne accueillie se sent reconnue et considérée. 

  • parce qu'elle est considérée, qu'elle a sa place. 

  • parce qu'elle existe, qu'elle peut entendre un autre point de vu que le sien. 

  • C'est un préalable nécessaire pour offrir la possibilité d'une ouverture au changement.


Le changement, non pour devenir un autre, mais pour devenir plus Soi, se rapprocher de son Humanité avec les couleurs qui sont les siennes.


Pour autant, l'accueil de ce qui est ne doit pas éluder l'indignation. Stéphane Hessel nous invitait à cela dans son ouvrage, "Indignez-vous".


Bien que cela puisse paraître contradictoire, l'indignation me semble tout aussi essentielle que l'accueil.

Elle permet d'exprimer ce qui va à l'encontre des lois universelles du Vivant. 

  • Quand l'intégrité d'un être n'est pas respectée, 

  • Quand la violence est à l'œuvre, 

  • Quand le chaos est organisé, 

  • Quand les êtres (souvent les minorités) ne sont pas entendus...

Il est important de le voir et de le nommer. 


Celui qui s'indigne expriment un mouvement de Vie à l'œuvre qui n'autorise pas à laisser en l'état ce qui ne va pas dans le sens du vivant, de l'ouverture à l'autre.


L'indignation est une manière de signifier le manque de respect, d'ouverture, de communication qui sont le terreau des injustices et de la violence.


L'indignation ne signifie pas le jugement ou la condamnation. 

Elle révèle l'insupportable aux yeux de tous.


Il est souvent plus facile et plus "politiquement correct" de se taire. Ceux qui mettent au grand jour les violences ordinaires, ou les secrets de famille par exemple sont les "vilains petits canards" qui sont montrés du doigt et mis de côté ou incompris.

Pourtant ce sont eux qui sont à l'origine des grands changements.


Leur rôle est d'autant moins évident qu'ils sont majoritairement seuls face à des groupes (que ce soit dans les familles, dans les équipes de travail, ou dans la société) et qu'ils ont à rester ouvert

  • à eux même en écoutant et laissant s'exprimer leur indignation, et

  • à l'autre ou aux autres pour permettre au processus de transformation de se vivre.


Un vrai jeu d'équilibriste!


Bienvenue aux équilibristes qui se reconnaîtront.  


Équilibriste moi-même j'ai fait un grand chemin d'individuation pour parvenir à laisser exprimer mon indignation tout en restant ouverte aux autres. La maïeusthésie est l'approche qui m'a la

plus aidée dans ce domaine. Et mon chemin continue avec moi-même et avec ceux d'entre vous que j'accompagne sur ce chemin.


Christel

christelrouzaud

Nous faut-il être actif ? Est- ce important d’être rapide et efficace, de remplir notre temps ?


L’important n’est peut- être pas le rythme que nous donnons au temps, mais la qualité de ce qui est vécu dans ce temps. Je porte moins d’attention au rythme auquel je remplis mon temps, qu’à comment je me sens dans ce temps.

Et ce qui a peut-être autant d’importance à mes yeux c’est quelle trace je laisse au monde dans le temps qui est le mien sur cette terre.

Que j’ai vécu ma vie à courir ou à remplir mon temps avec une succession d’activités, ma vie n’en sera pas plus riche ou plus belle. Et je ne serai pas plus avancée à ma dernière heure d’avoir poursuivi un ou des buts illusoires.


Par contre, prendre le temps de m’arrêter aux carrefours de mon existence, de sentir en moi les mouvements agréables ou très inconfortables, m’offrir à accueillir ce qui est là pour moi me permet d’être, de laisser la vie me traverser et me transformer, me façonner pour devenir celle que j’ai à être.

Je suis de cette manière au cœur de mon existence, de ce qui est essentiel.


Je traverse cette incarnation avec l’élan de prendre soin de la Vie en moi et autour de moi.

Si j’ai une urgence c’est celle de ralentir ; parce que prendre soin ne peut se faire dans la précipitation. J’ai à cœur d’avancer à petits pas pour ne rien manquer de ce sur quoi je peux m’émerveiller ; pour être attentive à l’endroit où je pose mon pied, afin de ne rien écraser ; pour prendre le temps d’entendre le frémissement du vent dans les arbres, parce que seule ma présence lui donne réalité ; pour porter une attention délicate aux êtres avec l’envie qu’ils se sentent entendus ; pour apprendre à m’aimer, pour me laisser aimer, pour mieux aimer les autres…


Il faut du temps pour être soi ; il faut du temps pour être ensemble ; il faut du temps pour rendre grâce à la Vie.


Après quoi courons-nous ? Quel est le sens de remplir le temps qui est le nôtre ? En sort-on plus heureux ?

L’homme qui court est dans la fuite. Celui qui ne peut s’arrêter est dans l’évitement de soi.

Je le comprends. Nous sommes dans la culture du faire depuis si longtemps. La compétition a été glorifiée, a servi à se sentir exister dans ces siècles de survie qui nous ont précédés.

Il a aussi fallu œuvrer pour vivre avec un peu de confort et espérer être plus en sécurité.

Nous n’avons pas appris à être.


Et puis il est si difficile d’être face à soi. Cela propose en effet de regarder ses ombres qui ont été considérées si longtemps comme des démons.

Il est vrai que mettre de la lumière sur nos ombres revient à rencontrer ceux que l’on a été et ceux qu’ont été nos ancêtres avec toutes les souffrances qu’ils ont pu traverser dans l’omerta ou l’impossibilité à être entendus. Éclairer nos zones d’ombre nous offre à voir cette réalité et à ressentir ces émotions refoulées dans l’inconscient depuis si longtemps. Nous ne pouvons faire l’économie d’être présents à ces êtres souffrants et ici se trouve peut-être notre plus grande peur. Comment accueillir la souffrance ? Et si notre terreur était d’être aspiré dans ce gouffre profond ?


Pourtant l’expérience montre que la lutte pour ne pas voir n’est pas efficiente. Combien d’humains vivent d’éternelles souffrances de ne vouloir entendre ce qui se vit en eux ou s’est vécu avant eux, de cette fuite en avant qui les pousse à courir sans cesse dans un perpétuel évitement de soi ?


L’expérience montre aussi l’immense pouvoir de transformation à l’œuvre quand enfin on se donne le droit de s’arrêter et d’écouter, de plonger en soi avec cette attention délicate, d’accueillir ce qui se présente.

Nous avons tant à gagner à ralentir.

Derrière nos ombres se cachent en fait des cadeaux inestimables, des pépites : le précieux de qui nous sommes et l’immense bonheur de se rencontrer.


Cette rencontre est le préalable à notre ouverture aux autres, au monde et à l’univers. C’est parce que je m’offre le temps de ralentir, de m’arrêter, que je peux recevoir la caresse du vent, le sourire du passant et l’amour infini, ce qui se dit si peu par manque d’expérience, par pudeur, parce qu’on ne sait pas le dire, ou par peur de ne pouvoir être entendu dans cette expérience intime et précieuse. Combien de fois préfère-t-on taire ces sensations puissantes et merveilleuses, plutôt que d’être moqué, pas pris au sérieux, ou manquer de considération et d’attention?


Je suis psychopraticienne avec l’approche de la maïeusthésie parce que j’ai à cœur d’offrir cette posture d’accueil qui permet un chemin thérapeutique, un chemin de rencontre avec l’inestimable en soi.

Je suis profondément touchée de contribuer ainsi à ce que la vie circule avec plus de fluidité. L’être a avant tout besoin de reconnaissance et de considération pour que la Vie œuvre à travers lui. C’est ainsi qu’il devient celui qu’il a à être.

C’est pour moi le plus beau cadeau que l’on puisse faire au monde. Cela vaut bien que je m’offre du temps et que j’en offre aux autres.



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