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  • christelrouzaud
  • il y a 37 minutes
  • 2 min de lecture

Il semble que la vie ne soit pas un long fleuve tranquille. Vous avez remarqué ? Nous aspirons à la joie et à la paix et c'est comme si, la vie nous faisait des pieds de nez. Elle nous propose, non pas d'être tranquilles, mais d'être vivants.

La Vie est jaillissement. Elle naît là où on ne l'imaginait pas; elle s'impose au détour d'un chemin; elle vient surprendre celui qui ne l'attendait plus; elle prend mille visages pour nous laisser la grâce de nous rencontrer. 

Et qui a dit que le jaillissement de la vie devait être confortable à tous les instants ? Le big bang est chaos ; la naissance est douleur tant pour l'enfant qui naît que pour la mère qui donne naissance. Comment serait il possible de se déployer, de devenir Soi dans une tranquillité linéaire ? 

Nous passons une partie de nos vies à nous adapter à ce que la famille, la société et la vie sur terre exigent de nous; ce faisant, nous nous éloignons de nous-mêmes et nous déployons une énergie considérable pour compenser nos manques d'être.

La Vie est là pour que nous ne passions pas à côté de notre aspiration à être Soi; et pour cela elle vient nous présenter des situations qui secouent. Elle vient nous réveiller pour nous inciter à faire ce chemin de reconnexion à Soi, à aimer toutes les "parts" de Soi qui ont été mises de côté et toutes celles qui ont fait au mieux pour compenser.

La paix émane de ce chemin de rencontre de Soi et de l'accueil de tout ce qui nous traverse: douceur, tempête, extase, chaos, plénitude…

La paix commence là où on ne cherche plus à s'apaiser, là où on accueille ce qui est, non comme une négociation avec la vie, mais comme un cadeau du Vivant.

La paix comme une étincelle d'éternité englobant toute la traversée. 

La paix comme une ouverture au Vivant.

La Maïeusthésie nous accompagne sur le chemin de la Vie vers la rencontre de Soi . C'est cette posture d'ouverture à ce qui est qu'elle propose. Non pas apaiser, mais entendre, reconnaître et valider pour laisser l'apaisement se faire et l'être se déployer.

 
 
 

J'ai un élan prononcé pour la délicatesse J'y suis attentive tant dans mes accompagnements, qu'en formation, que dans ma vie.

J'aime que l'on soit délicat avec moi et de ce fait, j'ai envie d'être délicate avec les autres.


Que nomme t on par délicatesse ?

S'agit -il de parler avec un ton calme et des mots choisis? S'agit-il de ne pas se positionner pour ne pas risquer d'émettre un avis contraire? S'agit-il d'être lisse et sage pour ne pas déranger?


La délicatesse n'a rien à voir avec tout ça. Même si les mots ont de l'importance et qu'il est préférable de les offrir avec attention, la délicatesse ne demande surtout pas à être dans une forme de "maîtrise de soi".

Elle ne doit pas occulter l'authenticité et l'imprévisible du vivant.

Il est d'ailleurs fréquent de voir, qu'alors même qu'on fait tout ce que l'on peut pour avoir une communication bienveillante, notre interlocuteur se retrouve choqué ou bouleversé par le propos qu'on a énoncé.

Avec la plus grande attention, rien ne peut éviter les émergences qui se font lorsque des individus sont en contacts les uns avec les autres. En effet, les rencontres humaines sont de merveilleuses occasions pour aller à la rencontre de Soi.

Loin d'être des fautes de l'un ou de l'autre, les difficultés relationnelles sont des moyens d'accéder à soi, de se rencontrer vraiment, de retrouver une unité intérieure, une complétude nous dirait Carl Gustav Jung.


La délicatesse n'est pas maîtrise de soi, mais accueil du vécu de chacun. On ne peut en aucun cas assurer une "sécurité psychique" à quelqu'un. On peut au mieux lui assurer le fait que notre intention est d'être attentionné et délicat, et que son vécu sera entendu, accueilli et accompagné, s'il le souhaite.


Il arrive que des appels se fassent chez une personne qui n'a pas encore la maturité d'entendre ce qui cherche à émerger en elle. Il est alors possible qu'elle reste sur un ressenti douloureux, accusant l'autre de l'avoir blessé. Ce n'est pas faux. Elle a été blessée à ce moment là par ce qui s'est dit. Pour autant, il n'y a eu aucune intention de la blesser. Il est probable que la vie aurait trouvé une façon ou une autre pour l'amener à porter cette attention en elle; et il est probable qu'elle trouve d'autres moyens par la suite pour lui permettre de se rencontrer.


La délicatesse est avant tout une posture qui offre 

- à porter son attention sur les individus plus que sur leurs propos, 

- à les entendre pleinement sans avoir d'aprioris, 

- à ne pas induire quoi que ce soit pour orienter leurs pensées,

- à respecter leurs émotions sans porter aucun regard jugeant sur eux-mêmes ou leurs proches,

- à les inviter à exprimer ce qui jusque là était indicible ou était resté flou,

- à leur offrir, s'ils le souhaitent, cet espace où ce qui n'avait pas pu être entendu jusque là peut l'être.


La délicatesse ne sera jamais "une assurance tout risque" contre le fait d'être bousculé. Et c'est une grande chance, parce qu'il deviendrait bien indélicat d'empêcher une personne d'aller à la rencontre d'elle-même.


 
 
 
  • christelrouzaud
  • 3 mars
  • 2 min de lecture

J'ai longtemps cru que j'étais hyper-sensible.

Cela sous entendait une plus grande sensibilité que la moyenne. Cela me mettait un peu à part comme une faculté qui ne permettait pas aux autres de me rejoindre et qui me laissait dans une grande solitude, ou tout à l'inverse, une qualité qui me mettait "au dessus" des autres.

J'ai une lecture différente aujourd'hui. Je perçois qu'il ne s'agissait pas de cela.


Quand nous avons vécu un évènement douloureux pour lequel nous n'avions pas la maturité pour l'assimiler, nous nous éloignons de nous-mêmes pour continuer à vivre sans être anéanti. Nous vivons alors une période plus ou moins longue d'anesthésie pendant laquelle nous ne ressentons pas les émotions. Notre système nous protège de la dévastation.

Et quand nous commençons à nous "réveiller", les émotions qui sont restées si longtemps sous scellée ont tendance à s'exprimer largement. Elles débordent de manière anarchique. C'est là que nous parlons d'hypersensibilité , alors qu'il s'agit plutôt d'émotivité salvatrice signant la fin d'une anesthésie.


Quand ce qui appelle à être entendu a trouvé sa place, nous nous ouvrons à plus de sensibilité. Et à mesure que nous donnons de l'espace à ce que nous ressentons, que nous acceptons nos émotions, que nous accueillons ceux que nous avons été qui ont vécu ces émotions, nous retrouvons de plus en plus de sensibilité. Nous retrouvons la sensibilité qui est notre nature originelle. Nous devenons plus nous-mêmes.


Une grande sensibilité semble être une qualité commune à notre humanité. 

Le terme "hyper sensibilité" est utilisé dans un contexte d'hypo sensibilité où les humains ont été anesthésiés depuis bien longtemps. S'ouvrir à notre humanité consiste à laisser notre sensibilité reprendre sa juste place, au delà de l'anesthésie et de l'émotivité.


Je chemine encore et encore pour mieux entendre ce qui appelle en moi et mieux aimer

  • celles que j'ai été, 

  • mes parents et ancêtres,

  • celle que je suis,

  • et même celle qui appelle à naître en moi.


 Ainsi je deviens de moins en moins émotive et ma sensibilité s'affine. 

En Maïeusthesie, on parle d'être touché.e sans être affecté.e. ...


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