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Dernière mise à jour : il y a 4 jours


Les émotions dont on dit qu'elles ne nous appartiennent pas, nous sont confiées. Nous en avons la responsabilité.


Il est en effet des émotions ressenties qui sont là spécialement pour aller à la rencontre des êtres dont nous sommes issus. Elles se présentent dans nos vies à l'occasion d'un événement, comme un symptôme qui offre l'opportunité d'aller à la rencontre d'un être d'une de nos lignées. Ce symptôme est là pour que l'on n'oublie pas celui ou celle qui a vécu quelque chose dont il a été affecté et qu'il n'a pas pu partager ; celui ou celle qui n'a pas pu dire, ou n'a pas pu être entendu jusque là. 


Il semble que nous soyons en effet constitués, non seulement de tous ceux que nous avons été depuis notre conception, mais aussi de tous ceux dont nous sommes issus. Lorsqu'un être d'une de nos lignées est resté avec un vécu douloureux sans avoir été entendu, son émotion reste là comme dans un éternel présent et elle sera ressentie par ses descendants jusqu'à ce qu'on puisse enfin lui offrir un espace d'attention.

De ce fait, ce qui se présente à nous est une magnifique occasion d'aller entendre notre parent, ou notre ancêtre et de lui offrir du soutien là où il n'en a jamais reçu jusque là. Et c'est parce que nous pouvons l'entendre et prendre la mesure de ce qu'il a vécu, que notre symptôme disparaît. 

Alors, c'est vrai, certaines émotions ne nous appartiennent pas directement. Et pourtant, elles sont présentes en nous et demandent à ce que nous prenions soin de ceux ou celles qui les ont vécues. 


Elles nous sont confiées et nous en avons la responsabilité. Nous pouvons faire le choix de les rejeter et d'incriminer ceux ou celles qui en sont à l'origine, mais nous pouvons aussi faire le choix de venir reconnaître les êtres de notre généalogie qui ont vécu ces émotions sans pouvoir les prendre en compte, sans que personne ne leur ait porté d'attention jusque-là. 

Et quand nous faisons le choix de l'attention, nous comprenons mieux ce qui s'est vécu pour notre ancêtre. Cela nous rend souvent plus tolérant, plus accueillant pour lui et pour nous-mêmes.


De fait, notre symptôme disparaît, non parce que nous avons tenté de le faire disparaitre, ni parce que nous l'avons renvoyé à son "expéditeur", mais parce que nous avons entendu avec l'oreille du cœur l'être qui l'avait ressenti initialement. C'est un endroit où la thérapie inter ou transgénérationnelle fonctionne très bien avec la Maïeusthésie.


Les symptômes qui, à priori, ne semblent pas être les nôtres, sont en fait là spécialement pour prendre soin de ce qui a été vécu dans le passé. Entendre et valider le ressenti de nos ascendants nous permet de nous apaiser, nous-mêmes, les générations futures et peut-être même nos parents ou ancêtres.


Ce chemin thérapeutique peut se faire sans qu'aucun souvenir soit présent. Nous ne le faisons pas avec l'intellect, mais avec notre sensibilité. Les traces laissées par le vécu inter et transgénérationnel sont accessibles en nous sans limites dans le temps par la voie du sensible dont le corps et la psyché sont garants. Cela se vit non pas de façon intellectuelle, mais de façon expérientielle.

Si ce qui est de la mémoire concerne les évènements et se retrouve avec l'intellect, ce qui est du mémoriel concerne les êtres et se rencontre avec le sensible.


 
 
 
  • christelrouzaud
  • 19 mai
  • 3 min de lecture

Communiquer sans déclencher de réactions, ou sans se retrouver soi-même en réaction est un vrai défi.

Je me rappelle d'un jour où j'étais arrivée chez une de mes sœurs avec une profonde réjouissance. La loi "anti fessées" venait d'être adoptée et j'y voyais un possible avenir bien plus clément pour des enfants qui grandiraient sans la peur de la suprématie de l'adulte, ou tout au moins, du châtiment physique qui découlait jusque là, de façon ordinaire, du fait de l'éducation.

Ma réjouissance m'avait emporté au delà de la réflexion et j'avais juste oublié que chez ma petite sœur, les fessées étaient monnaie courante.

Elle a immédiatement réagi avec une grande agressivité et m'a expliqué plus tard, avoir eu le sentiment d'être jugée. Ce n'était pas mon intention. Mais j'ai compris avec cette "aventure", que ce que l'on dit peut avoir un fort impact de remise en question sur autrui, même si cela ne se veut être que le fait de l'expression d'une réjouissance personnelle.


Il semble que dans la communication, l'expression de son ressenti résonne auprès de son interlocuteur comme quelque chose qui puisse venir critiquer son fonctionnement ou sa pensée, plus souvent que comme l'expression de quelque chose de personnel qui cherche à être entendu.


Dans l'exemple cité, ma petite sœur n'avait pas trouvé d'autres façons de faire avec son enfant et elle pensait avoir raison de faire comme elle faisait jusque là.  À  n'en pas douter, ce n'était pas non plus une partie de plaisir pour elle et elle n'était peut-être pas très à l'aise avec ça.

Ce qui me paraissait réjouissant et si important pour l'avenir de l'humanité venait déranger profondément sa croyance au fait qu'elle ne pouvait pas faire autrement dans l'éducation de son enfant.


Je me suis rendue compte avec le temps, que j'avais fait plusieurs erreurs ce jour là :

- Je n'avais pas tenu compte de son impossibilité à entendre ce qui était trop éloigné de sa réalité à ce moment là.

- Je ne m'étais pas rendue compte que, si ma réjouissance avait besoin de se partager, je n'étais pas avec la bonne personne.

- Je m'attendais à ce que ma joie soit partagée et j'ai donc mal vécu le fait qu'elle ne le soit pas.

- Je n'ai pas pris suffisamment soin d'entendre les raisons qui étaient les siennes de se braquer, avant de lui expliquer mes arguments. De ce fait, elle n'a pas pu m'entendre et elle est restée sur le sentiment d'avoir été jugée.


J'en ai tiré quelques remises en question sur ma façon de communiquer.

- Une question ou un sujet de discussion doit être sans obligation et sans condition de réponse. Mon interlocuteur a des raisons de penser comme il pense et je n'ai pas à m'en offenser.

- La réaction d'autrui est toujours en lien avec son vécu. Elle ne devrait pas avoir plus d'importance que la considération que je porte à mon interlocuteur. Il est plus juste de porter mon attention sur ce dernier, plutôt que de de porter de l'intérêt à sa réaction.

- si je souhaite que mon interlocuteur puisse entendre ce que je lui partage, il est incontournable que je le considère avant tout, et donc que je puisse d'abord me mettre à son écoute avec une présence attentive. C'est parce qu'il se sentira exister qu'il pourra éventuellement s'ouvrir à ce que je souhaite partager avec lui.

- si je me sens en difficulté devant le fait qu'il ne puisse pas m'entendre, c'est peut-être parce que j'ai quelque chose à regarder en moi. Et quand je regarde en moi, je vois toutes celles que j'ai été enfant, adolescente et adulte, qui n'ont pas été considérées. quelque fois, regarder en moi toute seule n'est pas suffisant. J'ai alors besoin de me faire accompagner en psychothérapie.


J'ai à cœur de communiquer avec plus de justesse dans ma vie. Je chemine donc en mettant de la conscience quand la vie me présente des relations conflictuelles. Et j'accompagne dans les formations en Maïeusthésie à mettre plus de conscience sur les différentes postures adoptées dans ce que chacun vit avec l'autre.

C'est étonnant de voir la finesse de ce qui se révèle avec les outils pédagogiques que je propose.


 
 
 

La découverte de l'inconscient peut-elle transformer le Monde en une à deux générations? 

Un grand nombre d'entre nous vit encore comme si l'inconscient n'existait pas. Ils avancent dans leur vie sans jamais regarder ce qu'il se passe en eux. Ils se laissent ballotter par les évènements sans jamais envisager que ces événements, ou les symptômes qu'ils ressentent peuvent avoir une raison d'être là. Ils prennent cela comme une fatalité, comme un manque de chance. Et ils déversent sur les autres leurs débordements émotionnels. 


Une autre partie des humains, forts d'avoir découvert l'inconscient, sont persuadés qu'ils vont pouvoir tout contrôler ; nettoyer, catharsiser, éliminer tout ce qui est source de souffrance. Ils sont devenus conquérants d'eux-mêmes et des autres. Ils s'octroient du pouvoir pour être sûre de maintenir l'édifice de leur personnalité en place. Ils ont la réponse à tout , savent ce qui ne va pas et sont prêts à débusquer ce qu'il y a de moche tapis dans l'ombre de l'individu. Quand la maladie, un accident de la vie, ou un mal-être est là ils regardent ce qui n'a pas été bien fait dans le processus d'évacuation, où est l'erreur, où est la faute.


Pourtant, avoir conscience de l'inconscient ne veut pas dire maîtriser l'inconscient. Si "devenir Vivant nécessite notre accord" comme le déclare Christiane Singer (p.18 du bon usage des crises), ce processus ne se fait pas par la force ou la volonté. Il se fait du fait de l'ouverture et de l'accueil que l'on s'accorde. Dans ce domaine, ce n'est pas le "je veux" qui est efficient, mais le "j'aimerais bien".


De plus, cheminer vers plus de conscience ne met en aucun cas à l'abri des turpitudes de la vie. Mieux se comprendre et mieux s'aimer ne permet en aucun cas de négocier avec la Vie. La Vie a ses raisons qui lui sont propres et qui nous sont bien souvent incompréhensibles. Plus que de chercher à tout prix à mettre du sens, il s'agit d'accueillir ce qui est, se laisser bousculer, ne rien chercher à modifier de notre inconfort jusqu'à rencontrer ce qu'il y a de plus sensible en Soi, ce qu'il y a de plus précieux. 


L'accompagnement psychologique consiste, non pas à chercher à apaiser, à consoler, ou à conseiller, mais à entendre ce qui cherche à s'exprimer. L'apaisement se fera de ce fait. Le psychopraticien n'use ni de savoir, ni de volonté, ni de pouvoir. Il accompagne de manière organique les justesses à l'œuvre. 


Il est indéniable que les humains évoluent, bien que cela ne soit pas visible partout, mais le processus semble se faire au pas de l'homme, l'un après l'autre, avec cette ouverture à Soi et aux autres. peut-être le processus peut-il s'accélérer avec les nouvelles connaissances de la psyché humaine ?


 
 
 
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