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  • christelrouzaud

Du triangle de karpman (bourreau, sauveur, victime) à l’amour, ou de la survie à la Vie

Les rôles de bourreau, sauveur et victime ne sont pas au service, ni de la Vie, ni de l’amour. Ce fameux triangle de karpman fait office de relations entre les êtres depuis des temps immémoriaux. Il a été à l’œuvre pour permettre la survie dans des contextes traumatiques.

Ce triangle semble être en lien avec les différentes parades à l’attaque : l’action, la fuite, ou la sidération.

Le bourreau est celui qui attaque pour se défendre. Bien souvent il ne se défend pas d’une situation présente, mais plutôt de ce qui se rejoue en lui dont il n’a pas pu prendre soin jusque-là. Ses actes peuvent ainsi devenir au fur et à mesure du temps plus agressifs, puisqu’ils sont là pour « sauver » l’être ou les êtres qu’il a été qui ont été agressés. L’action est la parade du bourreau devant l’attaque dont il pense être victime et dont il a été victime dans le passé.

Le sauveur est celui qui met en place une stratégie adaptative. Il a appris au cours de ses expériences, que devant le danger, il valait mieux s’adapter et faire de son bourreau « un allié ». En tentant de sauver celui qui peut être dangereux, il pense être en mesure de limiter le danger. De plus, avec cette stratégie, il peut espérer obtenir une reconnaissance. Il a tant besoin d’être aimé. La parade du sauveur est la fuite. Il trouve ainsi une esquive à la violence dont il a été victime et il peut rejouer ça pendant de longues années.

La victime rejoue aussi un rôle qui a été le sien auparavant dans des situations de violence. La violence peut- être « ordinaire ». Des colères répétées ou des dénigrements par exemple sont des situations de violence ordinaire. Quand cette personne se retrouve devant une agression, qu’elle soit physique, verbale, ou même non- verbale (le silence « punition » ou « faire les gros yeux » peuvent être des attitudes agressives), elle est paralysée et redevient victime. Elle espère peut- être ainsi limiter le danger, éviter le pire. La parade de la victime est la sidération.

Ces trois modes peuvent se vivre en alternance. De bourreau à certains moments, il est possible d’être sauveur ou victime dans d’autres situations. Ce sont des modes de survie mis en place, mais en aucun cas ils ne servent la Vie.

Le bourreau est dans la destruction du vivant avec un sentiment de légitimité.

Le sauveur en portant le monde sur ses épaules, se perd lui- même et a toutes les chances de devenir agresseur par ce qu’il va imposer à l’autre au vu de son propre besoin de se rendre utile.

La victime, pour sa part, va se laisser détruire et autoriser l’agresseur à s’éloigner de son humanité.

Aucun de ces modes ne sont au service du Vivant.

Servir le Vivant, c’est à la fois se respecter et respecter l’autre avec une pleine confiance en la Vie.

Sortir du triangle de karpman c’est s’autoriser à vivre et c’est s’offrir à transformer les relations humaines pour leur permettre de devenir connexions d’Être à Être, autrement dit Amour.

La maïeusthésie est bien plus qu’une approche thérapeutique. Elle propose une manière d’être au Monde, de communiquer (avec Soi et avec l’autre), qui permet de passer de la survie à la Vie.

Elle accompagne ce grand retournement consistant à regarder à l’intérieur de Soi au lieu de porter son regard sur l’extérieur. Cette attitude, loin d’être de l’égoïsme, permet d’être en justesse, tant avec Soi, qu’avec l’autre. Elle permet un meilleur discernement des rôles que nous jouons et ainsi, de ne plus accepter de rejouer le triangle de karpman.

C’est le GRAND mouvement auquel appelle la Vie aujourd’hui pour que l’homme passe de son état animal à l’Humain qui sommeille en lui.

La Vie nous propose de nous émerveiller devant ce grand réveil et d’accompagner l’humain dans son chemin d’Humanité.


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