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Les rôles de bourreau, sauveur et victime ne sont pas au service, ni de la Vie, ni de l’amour. Ce fameux triangle de karpman fait office de relations entre les êtres depuis des temps immémoriaux. Il a été à l’œuvre pour permettre la survie dans des contextes traumatiques.

Ce triangle semble être en lien avec les différentes parades à l’attaque : l’action, la fuite, ou la sidération.

Le bourreau est celui qui attaque pour se défendre. Bien souvent il ne se défend pas d’une situation présente, mais plutôt de ce qui se rejoue en lui dont il n’a pas pu prendre soin jusque-là. Ses actes peuvent ainsi devenir au fur et à mesure du temps plus agressifs, puisqu’ils sont là pour « sauver » l’être ou les êtres qu’il a été qui ont été agressés. L’action est la parade du bourreau devant l’attaque dont il pense être victime et dont il a été victime dans le passé.

Le sauveur est celui qui met en place une stratégie adaptative. Il a appris au cours de ses expériences, que devant le danger, il valait mieux s’adapter et faire de son bourreau « un allié ». En tentant de sauver celui qui peut être dangereux, il pense être en mesure de limiter le danger. De plus, avec cette stratégie, il peut espérer obtenir une reconnaissance. Il a tant besoin d’être aimé. La parade du sauveur est la fuite. Il trouve ainsi une esquive à la violence dont il a été victime et il peut rejouer ça pendant de longues années.

La victime rejoue aussi un rôle qui a été le sien auparavant dans des situations de violence. La violence peut- être « ordinaire ». Des colères répétées ou des dénigrements par exemple sont des situations de violence ordinaire. Quand cette personne se retrouve devant une agression, qu’elle soit physique, verbale, ou même non- verbale (le silence « punition » ou « faire les gros yeux » peuvent être des attitudes agressives), elle est paralysée et redevient victime. Elle espère peut- être ainsi limiter le danger, éviter le pire. La parade de la victime est la sidération.

Ces trois modes peuvent se vivre en alternance. De bourreau à certains moments, il est possible d’être sauveur ou victime dans d’autres situations. Ce sont des modes de survie mis en place, mais en aucun cas ils ne servent la Vie.

Le bourreau est dans la destruction du vivant avec un sentiment de légitimité.

Le sauveur en portant le monde sur ses épaules, se perd lui- même et a toutes les chances de devenir agresseur par ce qu’il va imposer à l’autre au vu de son propre besoin de se rendre utile.

La victime, pour sa part, va se laisser détruire et autoriser l’agresseur à s’éloigner de son humanité.

Aucun de ces modes ne sont au service du Vivant.

Servir le Vivant, c’est à la fois se respecter et respecter l’autre avec une pleine confiance en la Vie.

Sortir du triangle de karpman c’est s’autoriser à vivre et c’est s’offrir à transformer les relations humaines pour leur permettre de devenir connexions d’Être à Être, autrement dit Amour.

La maïeusthésie est bien plus qu’une approche thérapeutique. Elle propose une manière d’être au Monde, de communiquer (avec Soi et avec l’autre), qui permet de passer de la survie à la Vie.

Elle accompagne ce grand retournement consistant à regarder à l’intérieur de Soi au lieu de porter son regard sur l’extérieur. Cette attitude, loin d’être de l’égoïsme, permet d’être en justesse, tant avec Soi, qu’avec l’autre. Elle permet un meilleur discernement des rôles que nous jouons et ainsi, de ne plus accepter de rejouer le triangle de karpman.

C’est le GRAND mouvement auquel appelle la Vie aujourd’hui pour que l’homme passe de son état animal à l’Humain qui sommeille en lui.

La Vie nous propose de nous émerveiller devant ce grand réveil et d’accompagner l’humain dans son chemin d’Humanité.


  • christelrouzaud

Est- ce une obligation que d’accepter l’agressivité verbale, la colère de l’autre dans le couple ?

N’est-il pas possible de s’exprimer sans violence, d’échanger sur nos émotions qui nous confrontent à nous- même, sans exploser et/ou sans considérer l’autre comme responsable de ce mouvement qui nous mène hors de nous ?


« Être hors de soi ». Cette expression semble représentative de ce qui se vit quand nous explosons. Nous ne sommes plus nous- même. Nos paroles nous dépassent, disent ce qui n’est pas de nous. « Être hors de soi », c’est ne plus habiter son Être, c’est laisser ceux qui nous constituent (ceux que nous avons été depuis notre conception et ceux dont nous sommes issus) prendre toute la place en soi. Il n’y a plus de distinction quand cela se produit, entre le sujet qui est débordé par ses émotions, et ceux qui le constituent.

Dans la colère d’un moment il y a l’expression d’un être ou de plusieurs êtres de Soi. Ces êtres attendent d’être entendus. Ils n’ont pas pu s’exprimer jusque- là, ou n’ont pas pu être entendu. De ce fait ils sont là comme dans un éternel présent avec cette colère qui les habite et qui resurgira ici ou là dès que l’occasion se présentera.


Il s’agit donc de les entendre, mais pour cela, de lâcher l’illusion de ce qui se présente sur le fait. Le partenaire n’est pas responsable de ce qui se joue dans notre théâtre intérieur. Le partenaire est là pour révéler ce qui se vit, depuis souvent si longtemps, à l’intérieur de Soi.

Il est donc illusoire de chercher à raisonner et à comprendre ce qui est de la relation de l’instant. Par contre il s’agit d’entendre vraiment, non avec la raison, mais dans la résonnance : A quoi cela fait il écho en moi ? S’il s’agit d’un sentiment d’injustice, « en quoi cette personne face à moi, me ramène à l’injustice ? Quel est l’être en moi, ou quels sont les êtres qui ont vécu une grande injustice ? Peut- être l’enfant que j’étais à 3 ans ou celui à 6 ans ? Peut- être l’adolescent que j’étais ? A moins que ce ne soit l’enfant qu’était mon père qui ait subi l’injustice ? Et peut- être que tous ceux que j’ai été qui ont vécu l’injustice n’ont fait que garder la trace pour que l’on n’oublie pas celui qu’était mon père avec toute cette colère qu’il n’a pu exprimer ?

Cette colère qui se vit là est une formidable occasion d’aller à la rencontre de ces êtres en Soi (d’autres diraient « de ces parts de Soi »).


Pour autant, si cette colère est acceptée là, comme normale, elle ne fera que continuer à exprimer le symptôme à l’œuvre qui hurle ce besoin de rencontre. Et elle se rejouera indéfiniment. Il y aura toujours quelqu’un qui dira ou fera quelque chose qui sera considéré comme insupportable et déclenchera cette colère.


C’est un fonctionnement à la fois merveilleux et terrible. Merveilleux parce que celui qui explose aura, de cette manière, toujours l’opportunité d’aller à la rencontre de Soi. C’est le lien qui lui permet de pouvoir cheminer vers ces êtres de Soi qui appellent à être rencontrés et réhabilités. C’est ce lien qui permet de faire ce chemin d’amour de Soi en Soi. Mais c’est un fonctionnement tout aussi terrible pour celui qui semble être le sujet de la colère. Ce dernier peut subir des années durant, cette violence ordinaire qui viendra l’impacter violemment. Parce que personne ne peut être le sujet de colères fortes répétées sans en être affecté. Il faudrait être arrivé à un niveau de sagesse certain pour ne plus être déstabilisé, voir vraiment affecté par cela. Ce niveau de sagesse ne se rencontre que très rarement, parce que nous sommes avant tout des humains en chemin vers ce qu’il y a de plus grand en nous et qu’il n’est, pour le plus grand nombre, pas trop d’une vie pour cheminer de la sorte. D’autre part, ce niveau de sagesse, s’il conduisait à être stoïque devant la colère de l’autre, ne permettrait pas à l’intéressé de faire ce chemin d’introspection que seule la limite imposée peut proposer.


Chaque fois qu’une émotion forte est vécue, il s’agit de regarder en Soi et non d’en rendre l’autre responsable.

Pour cela le couple est un formidable terreau de rencontre de Soi à condition de ne pas en faire un terrain où seule la répétition de souffrances anciennes se rejouent. C’est à cette condition que l’état amoureux peut devenir amour. Se rencontrer dans sa propre humanité, apprendre à s’accueillir et à s’aimer avec tous ceux qui ont soufferts en Soi, est le préalable à la possibilité de voir l’autre comme un être d’amour, ainsi que le préalable à la possibilité de se laisser aimer.

Un long chemin avec tant d’écueils possibles, mais un si beau chemin à emprunter…

Et si les limites posées par l’un étaient une formidable occasion de commencer ou de continuer ce chemin ? Et si l’expression de ces limites étaient considérées comme un acte d’amour ?


Se faire accompagner avec une approche thérapeutique comme la maïeusthésie est une aide certaine pour ceux qui souhaitent avancer sur ce chemin d’Amour.


Je vous reçois pour des séances de maïeusthésie en présentiel sur Bordeaux, ainsi qu'à distance par visio ou téléphone.

l'onglet "contact" de ce site permet d'envoyer un premier message pour une prise de RV.


  • christelrouzaud

Ose,

Tes ailes sont immenses. Ne te laisse pas enfermer dans les ornières de tes lignées. Tes parents et ancêtres ont fait au mieux. Ils se sont débattus dans la survie. Ils n’ont pas pu se déployer.

Ils sont un peu jaloux de te voir grandir, de te voir t’envoler. Ils ont peur que tu les dépasses. Ils ont peur que tu quittes le nid. Ils souhaitent que tu restes des leurs, coûte que coûte, au prix même de couper tes ailes, de te broyer. Ils ont peur de ce qu’ils ne connaissent pas, de cette puissance divine en toi.


Ose,

Cela a mis du temps pour enfin rassembler tes plumes. Il a fallu te nourrir de mets délicats. Il a fallu les assimiler. Il a fallu grandir. Il a fallu quitter les tiens, porter un regard généreux et aimant sur eux pour enfin pouvoir t’éloigner en les portant tous dans ton cœur. Il a fallu s’apprivoiser pour que chacun se sente reconnu, qu’il n’y ait plus d’envies, ni de peurs. Il a fallu beaucoup de patience et encore plus d’amour pour que, chacun à sa place, tu te sentes enfin accompagnée sur ton chemin.


Ose,

Tous ces êtres ont œuvré au mieux. Ils sont prêts à te voir décoller, à décoller avec toi ; parce qu’ils sont avec toi. Celle que tu es aujourd’hui est constituée de ceux qu’ils ont été. Si tu te déploies, ils se déploient avec toi. Vas- y, leur survie a permis ta vie. Vas- y ! C’est un geste de gratitude envers eux que de t’ouvrir à la vie.



Ose,

Va vers toi ! laisse-toi t’épanouir. Laisse-toi murir encore. Mais ne tarde pas. Ne te laisse pas détourner de ton chemin. Centre ton énergie pour laisser émerger celle que tu as à être. Ta puissance n’attend que toi pour s’exprimer.


Ose,

Le monde est impatient de te rencontrer. Il sait que tu es là pour lui. Il a besoin de toi, de tes talents d’artiste ; parce que tu es l’artiste de ta vie, toi le funambule qui a tant de fois perdu l’équilibre, qui s’est tant de fois relevée. Ton œuvre est unique. Tu es unique et tu es attendue pour répondre à l’appel du vivant avec ce pour quoi tu excelles.


Ose,

Pour toi, pour le monde, pour toutes celles qui ont été dans l‘obligation de se cacher pour exister, pour toutes celles qui n’ont pu exercer leurs talents qu’à l’abri des regards, pour toutes celles qui ont été sacrifiées sur les buchers, pour toutes celles qui ont dû épouser la solitude pour Être.


Ose,

Choisis-toi. Tu es la seule à vivre ta vie. Rien n’est plus important que ça. Tu seras accompagnée, ou pas. Tu seras aimée, ou pas sur cette planète qui se cherche.


Ose,

Fais de ton mieux. Suis ta route vers la finalité qui attend d’être rejointe, vers celle que tu as à être.


Ose,

Montre-toi au monde, sors de ta forêt, laisse ta maison s’enluminer, laisse les regards se poser dessus. Laisse-toi voir, et aime. Aime sans conditions ceux qui voient ton amour et les autres ; ceux qui se laissent aimer et ceux qui semblent hermétiques. Aime à proximité quand c’est possible et à distance si cela vient à être douloureux. Tu es humaine et l’amour humain peut- être si souffrant. Alors, n’oublie pas de t’aimer avant tout, de faire de toi une priorité. C’est ainsi que tu garderas ton amour pour l’autre intact.

Ose, va vers toi, choisis-toi et aime. La vie t’attend et est avec toi sur ce chemin.


Un accompagnement thérapeutique avec la maïeusthésie, psychologie de la pertinence, peux être une aide précieuse pour cela.

Rendez- vous sur la page « contact » de mon site si cela t’appelle.


Christel Rouzaud

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