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La découverte de l'inconscient peut-elle transformer le Monde en une à deux générations? 

Un grand nombre d'entre nous vit encore comme si l'inconscient n'existait pas. Ils avancent dans leur vie sans jamais regarder ce qu'il se passe en eux. Ils se laissent ballotter par les évènements sans jamais envisager que ces événements, ou les symptômes qu'ils ressentent peuvent avoir une raison d'être là. Ils prennent cela comme une fatalité, comme un manque de chance. Et ils déversent sur les autres leurs débordements émotionnels. 


Une autre partie des humains, forts d'avoir découvert l'inconscient, sont persuadés qu'ils vont pouvoir tout contrôler ; nettoyer, catharsiser, éliminer tout ce qui est source de souffrance. Ils sont devenus conquérants d'eux-mêmes et des autres. Ils s'octroient du pouvoir pour être sûre de maintenir l'édifice de leur personnalité en place. Ils ont la réponse à tout , savent ce qui ne va pas et sont prêts à débusquer ce qu'il y a de moche tapis dans l'ombre de l'individu. Quand la maladie, un accident de la vie, ou un mal-être est là ils regardent ce qui n'a pas été bien fait dans le processus d'évacuation, où est l'erreur, où est la faute.


Pourtant, avoir conscience de l'inconscient ne veut pas dire maîtriser l'inconscient. Si "devenir Vivant nécessite notre accord" comme le déclare Christiane Singer (p.18 du bon usage des crises), ce processus ne se fait pas par la force ou la volonté. Il se fait du fait de l'ouverture et de l'accueil que l'on s'accorde. Dans ce domaine, ce n'est pas le "je veux" qui est efficient, mais le "j'aimerais bien".


De plus, cheminer vers plus de conscience ne met en aucun cas à l'abri des turpitudes de la vie. Mieux se comprendre et mieux s'aimer ne permet en aucun cas de négocier avec la Vie. La Vie a ses raisons qui lui sont propres et qui nous sont bien souvent incompréhensibles. Plus que de chercher à tout prix à mettre du sens, il s'agit d'accueillir ce qui est, se laisser bousculer, ne rien chercher à modifier de notre inconfort jusqu'à rencontrer ce qu'il y a de plus sensible en Soi, ce qu'il y a de plus précieux. 


L'accompagnement psychologique consiste, non pas à chercher à apaiser, à consoler, ou à conseiller, mais à entendre ce qui cherche à s'exprimer. L'apaisement se fera de ce fait. Le psychopraticien n'use ni de savoir, ni de volonté, ni de pouvoir. Il accompagne de manière organique les justesses à l'œuvre. 


Il est indéniable que les humains évoluent, bien que cela ne soit pas visible partout, mais le processus semble se faire au pas de l'homme, l'un après l'autre, avec cette ouverture à Soi et aux autres. peut-être le processus peut-il s'accélérer avec les nouvelles connaissances de la psyché humaine ?


 
 
 
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Il semble que la vie ne soit pas un long fleuve tranquille. Vous avez remarqué ? Nous aspirons à la joie et à la paix et c'est comme si, la vie nous faisait des pieds de nez. Elle nous propose, non pas d'être tranquilles, mais d'être vivants.

La Vie est jaillissement. Elle naît là où on ne l'imaginait pas; elle s'impose au détour d'un chemin; elle vient surprendre celui qui ne l'attendait plus; elle prend mille visages pour nous laisser la grâce de nous rencontrer. 

Et qui a dit que le jaillissement de la vie devait être confortable à tous les instants ? Le big bang est chaos ; la naissance est douleur tant pour l'enfant qui naît que pour la mère qui donne naissance. Comment serait il possible de se déployer, de devenir Soi dans une tranquillité linéaire ? 

Nous passons une partie de nos vies à nous adapter à ce que la famille, la société et la vie sur terre exigent de nous; ce faisant, nous nous éloignons de nous-mêmes et nous déployons une énergie considérable pour compenser nos manques d'être.

La Vie est là pour que nous ne passions pas à côté de notre aspiration à être Soi; et pour cela elle vient nous présenter des situations qui secouent. Elle vient nous réveiller pour nous inciter à faire ce chemin de reconnexion à Soi, à aimer toutes les "parts" de Soi qui ont été mises de côté et toutes celles qui ont fait au mieux pour compenser.

La paix émane de ce chemin de rencontre de Soi et de l'accueil de tout ce qui nous traverse: douceur, tempête, extase, chaos, plénitude…

La paix commence là où on ne cherche plus à s'apaiser, là où on accueille ce qui est, non comme une négociation avec la vie, mais comme un cadeau du Vivant.

La paix comme une étincelle d'éternité englobant toute la traversée. 

La paix comme une ouverture au Vivant.

La Maïeusthésie nous accompagne sur le chemin de la Vie vers la rencontre de Soi . C'est cette posture d'ouverture à ce qui est qu'elle propose. Non pas apaiser, mais entendre, reconnaître et valider pour laisser l'apaisement se faire et l'être se déployer.

 
 
 

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J'ai un élan prononcé pour la délicatesse J'y suis attentive tant dans mes accompagnements, qu'en formation, que dans ma vie.

J'aime que l'on soit délicat avec moi et de ce fait, j'ai envie d'être délicate avec les autres.


Que nomme t on par délicatesse ?

S'agit -il de parler avec un ton calme et des mots choisis? S'agit-il de ne pas se positionner pour ne pas risquer d'émettre un avis contraire? S'agit-il d'être lisse et sage pour ne pas déranger?


La délicatesse n'a rien à voir avec tout ça. Même si les mots ont de l'importance et qu'il est préférable de les offrir avec attention, la délicatesse ne demande surtout pas à être dans une forme de "maîtrise de soi".

Elle ne doit pas occulter l'authenticité et l'imprévisible du vivant.

Il est d'ailleurs fréquent de voir, qu'alors même qu'on fait tout ce que l'on peut pour avoir une communication bienveillante, notre interlocuteur se retrouve choqué ou bouleversé par le propos qu'on a énoncé.

Avec la plus grande attention, rien ne peut éviter les émergences qui se font lorsque des individus sont en contacts les uns avec les autres. En effet, les rencontres humaines sont de merveilleuses occasions pour aller à la rencontre de Soi.

Loin d'être des fautes de l'un ou de l'autre, les difficultés relationnelles sont des moyens d'accéder à soi, de se rencontrer vraiment, de retrouver une unité intérieure, une complétude nous dirait Carl Gustav Jung.


La délicatesse n'est pas maîtrise de soi, mais accueil du vécu de chacun. On ne peut en aucun cas assurer une "sécurité psychique" à quelqu'un. On peut au mieux lui assurer le fait que notre intention est d'être attentionné et délicat, et que son vécu sera entendu, accueilli et accompagné, s'il le souhaite.


Il arrive que des appels se fassent chez une personne qui n'a pas encore la maturité d'entendre ce qui cherche à émerger en elle. Il est alors possible qu'elle reste sur un ressenti douloureux, accusant l'autre de l'avoir blessé. Ce n'est pas faux. Elle a été blessée à ce moment là par ce qui s'est dit. Pour autant, il n'y a eu aucune intention de la blesser. Il est probable que la vie aurait trouvé une façon ou une autre pour l'amener à porter cette attention en elle; et il est probable qu'elle trouve d'autres moyens par la suite pour lui permettre de se rencontrer.


La délicatesse est avant tout une posture qui offre 

- à porter son attention sur les individus plus que sur leurs propos, 

- à les entendre pleinement sans avoir d'aprioris, 

- à ne pas induire quoi que ce soit pour orienter leurs pensées,

- à respecter leurs émotions sans porter aucun regard jugeant sur eux-mêmes ou leurs proches,

- à les inviter à exprimer ce qui jusque là était indicible ou était resté flou,

- à leur offrir, s'ils le souhaitent, cet espace où ce qui n'avait pas pu être entendu jusque là peut l'être.


La délicatesse ne sera jamais "une assurance tout risque" contre le fait d'être bousculé. Et c'est une grande chance, parce qu'il deviendrait bien indélicat d'empêcher une personne d'aller à la rencontre d'elle-même.


 
 
 
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