top of page
Rechercher
christelrouzaud

Notre soif est immense. Nous sommes des êtres infinis en quête d’infini.

Pourtant, nous passons souvent des années à ne pas entendre l’appel, à ne même pas sentir à quel point notre bouche est sèche, à quel point nos cellules manquent d’eau, à quel point tout notre être est tendu vers ce que nous ne savons nommer.

Le sentiment de vide intérieur se trouve compensé par mille et une activités. Tout est prévu pour nous mener hors de nous. Du travail, aux loisirs, de la vie de famille aux rencontres multipliées, de l’agitation au vacarme, de la consommation à l’addiction ... La survie en passe par là. Il faut bien trouver à remplir le vide.


C’est sans compter la Vie qui compte bien nous ouvrir, nous éviter le pire qui serait de passer à côté de Soi-même, à côté du mystère, à côté du vivant, à côté du plus grand que Soi.

Alors la Vie œuvre, met en place des symptômes, des inconforts, des obstacles, des murs, des précipices. Elle œuvre pour chacun à sa mesure.


Plus la soif est intense, plus les messages sont explicites, plus la douleur est profonde.

Il s’agit de ne pas laisser le choix. Le grand retournement attend! Il s’agit de ne plus chercher à l’extérieur. Fini les compensations! Fini l’illusion de ce qui trouverait sa cause ailleurs! Il s’agit de se trouver face à Soi, de prendre la responsabilité du je dans le monde, de s’ouvrir au Soi, de s’accueillir dans sa dimension sacrée, la dimension du Vivant. Parce que la Vie est sacrée!

Alors la Vie œuvre, nous dépouille jusqu’au dénuement.


C’est dans la traversée du désert que l’Être déshydraté n’a pas d’autre choix que d’aller à la rencontre de la source. Il faut être mis à nu sous le soleil brûlant pour ne plus avoir le choix. Il faut être à bout de force pour que l’alchimie se fasse.


C’est parce que nous ne pouvons plus que notre pouvoir s’efface, disparaît dans le sable incandescent.


C’est parce que nous ne savons plus que nous nous en remettons à plus grand.


C’est parce que nous ne voulons plus que la grâce intervient.


Et c’est ainsi, quand pouvoir, savoir et vouloir sont réduit à néant, qu’enfin nous nous laissons habiter, nous nous laissons aimer. Nous accueillons ce qui est cadeau de la Vie; parce que “rien ne nous est donné pour nous écraser” (Christiane Singer).

La Vie œuvre pour nous offrir le meilleur sans que nous n’ayons aucune idée de ce qui est le meilleur pour Soi. Accepter de recevoir ce qui va nous permettre de devenir celui que nous avons à être, dans l’ignorance totale de ce qui attend d’être vécu, avec pour seule certitude que la Vie répond à l’appel; l’appel de l’amour infini.

Se laisser imprégner; recevoir sans compter; se laisser déborder comme un vase trop plein, se laisser transpirer cet amour infini pour que l’impossible soit; pour que l’amour infini s’incarne, se donne à travers Soi. Tel semble être la finalité à rejoindre de notre incarnation… Tout se passe comme si la Vie était initiatrice de l’Amour…


La maïeusthésie, psychologie de la pertinence, prend une fois de plus tout son sens. La pertinence est partout et le psychopraticien en maïeusthésie ne fait qu’accompagner la Vie à l'œuvre.


christelrouzaud

Habiter pleinement son corps, porter son attention non pas sur lui, mais en lui.

Sentir, se sentir.

Reconnaître ce corps comme le temple de notre âme et non comme un véhicule.

Le reconsidérer ou plutôt le considérer enfin.

Être en amour avec lui et non l’admirer.

Se laisser habiter par le souffle et re- sentir à nouveau.

Chacune de nos cellules respire, éveillée par les photons lumineux de l’inspire.

Se laisser inspirer encore,

Permettre à la sensation de s’expanser,

Offrir au corps à être habité et à habiter son espace intérieur,

Le laisser être,

Et remercier, s’incliner devant l’extraordinaire,

Cet Être qu’est le corps qui accueille l’âme sans jamais la retenir.

Loin d’être prison, il est palais divin pour celui que l’on est dans cette expérience terrestre.


Nous sommes tellement dissociés, tellement coupés de notre corps, qu’il nous est devenu impossible, ou si difficile de ressentir, d’être à l’écoute des sensations du corps et des émotions qui nous traversent.


L’hyper- sensibilité dont on parle, est souvent plus une capacité à sentir l'extérieur, les autres, d’un point de vue de nos 5 sens tournés vers l'ailleurs, qu’une possibilité d’être en connexion avec soi. Elle nous donne aussi à être dépassés par nos émotions, notre émotivité. Elle est rarement le reflet de l’être hautement sensible que nous sommes, en contact avec nos sensations corporelles.

Nos sensations intimes nous échappent si souvent. Et l'absence de ressentis sensoriels subtiles nous prive de présence à soi.


Notre âme, de ce fait, n’ a plus le moyen d’être au monde puisqu’elle ne s’incarne qu’au travers du corps. Le corps manque à l’âme.


L’hyper- sensibilité serait- elle le fruit d’un corps qui n’est plus habité dans une société où tout est en place pour que l’on s’oublie? Serait- elle là pour nous rappeler à notre vraie nature?


C’est ainsi que nous sommes en manque d’être, en manque de Soi et que notre moi égotique, notre personnalité cherche à prendre plus de place dans l’espoir de se sentir exister, dans l’espoir d’être reconnu.


Il s’agit de revenir au corps, non pas comme objet de culte, ou comme terrain de conquête. Il n’y a rien à faire, ni posture, ni respiration particulière. Le seul entraînement qui soit nécessaire est celui du “sentir”, éveiller à la sensation chaque partie de son corps, chaque cellule; ne rien faire, juste recevoir le souffle et s’offrir à sentir.

Il s’agit de revenir au corps comme à cet espace sacré qui recèle un trésor; le trésor de la communication intime avec Soi. C’est un trésor à part entière.


Il ouvre en plus, sur un autre cadeau merveilleux: la communication avec l’autre. La présence à Soi permet d’être présent à l’autre, comme un présent pour l’autre.

“Être présent c’est être un cadeau” nous dit Thierry Tournebise. C’est un des fondements de la maïeusthésie.


Je considère que mes accompagnements thérapeutiques avec l’approche de la maïeusthésie n’ont de justesse qu’avec toute mon attention à la fois envers l’autre, mais aussi envers moi-même et envers la Vie. La connexion au corps est, de ce fait, un essentiel pour moi. Je prends de plus en plus la mesure de son importance dans toute communication avec autrui.

J’ai ainsi l’élan de proposer un chemin de reconnexion au corps, tant dans mes accompagnements individuels que dans les thérapies de groupe que je propose.


christelrouzaud

Encore quelques jours…

Au cœur de l’hiver, laissons glisser le manteau qui nous enferme bien au chaud dans un confort étriqué. Permettons nous de grelotter et de respirer à la fois, sans savoir ce qu’il adviendra. Osons l’effort de laisser partir, de quitter le connu, de se dévêtir de cette peau devenue trop serrée, de l’habit porté jusque là, inadapté aujourd’hui.

Ouvrons nous à ce qui cherche à advenir. Offrons à notre Être l’espace dont il rêve. Laissons se clore l’ancien, accueillons la fin.

Pleurons nos larmes de sang, accompagnons nos deuils. Ouvrons nos cœurs à ce qui est.

Le changement est là, juste là, si près. Il est inhérent à la Vie, nous tend les bras à chaque instant.

Cessons la résistance, osons la joie de laisser partir, même quand les larmes nous submergent, même quand le naufrage semble proche. Laissons nous quitter en cette fin d’année pour mieux nous rencontrer. Le nouvel an approche avec toutes ses promesses. Notre terre mise à nue est le terreau fertile d’un nouveau paysage.


Le bouddhisme, ainsi que d’autres voies de sagesse nous enseignent que la seule chose qui est immuable, c’est le changement. La Vie est faite de changement. Elle porte en elle la transformation à l'œuvre. Le vivant est en évolution depuis toujours et rien ne peut empêcher son mouvement.

L’Homme n’échappe pas à la règle. Depuis le jour de sa conception jusqu’à celui de sa mort, il est en mutation permanente. Qu’elle soit visible (l’apparence extérieure) ou invisible (ce qui est de la psyché), la transformation s’opère. Notre paysage extérieur et intérieur est amené à se modifier tout au long de notre vie. Il est d’ailleurs intéressant d’observer à quel point le paysage intérieur et celui extérieur s’influencent l’un et l’autre.

“Pour avancer, pour découvrir un paysage nouveau, il est indispensable de quitter son passé, de se détacher de ses malheurs” nous dit Jacqueline Kelen (Divine blessure). Il s’agit donc de laisser s’éteindre ce qui n’est plus, de reconnaître les deuils qui sont les nôtres pour quitter notre passé. Les deuils ne concernent pas seulement ce que nous avons à traverser lorsque des êtres aimés s’éteignent, mais tout ce que nous avons à laisser mourir qui ne convient plus à celui ou celle que nous sommes devenus. Chaque fois que nous quittons, chaque fois qu’un changement se vit, c’est un deuil qui s’opère.

Certains deuils se font spontanément dans l’accueil que nous pouvons en avoir. D’autres se font moins spontanément.


Quand des résistances se présentent devant le changement, quand la page se tourne avec peine, ou quand le nouveau tarde à s’inviter, il peut être bienvenu de s’offrir à être accompagné. La maïeusthésie permet souvent en quelques séances de s’apaiser et de faire la paix en Soi. Le champ est alors libre pour que de nouvelles fleurs s’y invitent, pour qu’un nouveau paysage apparaisse. Je vous invite en cette fin d’année à regarder ce qui pour vous n‘a plus sa justesse, ce qui cherche à mourir en vous et ce qui cherche à naître. Je vous invite à vous laisser pétrir par la Vie, à vous laisser transformer pour devenir l’Être que vous avez à être. Le Monde est impatient de vous rencontrer tel que vous êtes devenu. Et si l’appel d’un accompagnement est là, ce sera une joie pour moi de vous rencontrer et de faire un bout de chemin avec vous.

bottom of page