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  • christelrouzaud
  • 19 mai
  • 3 min de lecture
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Communiquer sans déclencher de réactions, ou sans se retrouver soi-même en réaction est un vrai défi.

Je me rappelle d'un jour où j'étais arrivée chez une de mes sœurs avec une profonde réjouissance. La loi "anti fessées" venait d'être adoptée et j'y voyais un possible avenir bien plus clément pour des enfants qui grandiraient sans la peur de la suprématie de l'adulte, ou tout au moins, du châtiment physique qui découlait jusque là, de façon ordinaire, du fait de l'éducation.

Ma réjouissance m'avait emporté au delà de la réflexion et j'avais juste oublié que chez ma petite sœur, les fessées étaient monnaie courante.

Elle a immédiatement réagi avec une grande agressivité et m'a expliqué plus tard, avoir eu le sentiment d'être jugée. Ce n'était pas mon intention. Mais j'ai compris avec cette "aventure", que ce que l'on dit peut avoir un fort impact de remise en question sur autrui, même si cela ne se veut être que le fait de l'expression d'une réjouissance personnelle.


Il semble que dans la communication, l'expression de son ressenti résonne auprès de son interlocuteur comme quelque chose qui puisse venir critiquer son fonctionnement ou sa pensée, plus souvent que comme l'expression de quelque chose de personnel qui cherche à être entendu.


Dans l'exemple cité, ma petite sœur n'avait pas trouvé d'autres façons de faire avec son enfant et elle pensait avoir raison de faire comme elle faisait jusque là.  À  n'en pas douter, ce n'était pas non plus une partie de plaisir pour elle et elle n'était peut-être pas très à l'aise avec ça.

Ce qui me paraissait réjouissant et si important pour l'avenir de l'humanité venait déranger profondément sa croyance au fait qu'elle ne pouvait pas faire autrement dans l'éducation de son enfant.


Je me suis rendue compte avec le temps, que j'avais fait plusieurs erreurs ce jour là :

- Je n'avais pas tenu compte de son impossibilité à entendre ce qui était trop éloigné de sa réalité à ce moment là.

- Je ne m'étais pas rendue compte que, si ma réjouissance avait besoin de se partager, je n'étais pas avec la bonne personne.

- Je m'attendais à ce que ma joie soit partagée et j'ai donc mal vécu le fait qu'elle ne le soit pas.

- Je n'ai pas pris suffisamment soin d'entendre les raisons qui étaient les siennes de se braquer, avant de lui expliquer mes arguments. De ce fait, elle n'a pas pu m'entendre et elle est restée sur le sentiment d'avoir été jugée.


J'en ai tiré quelques remises en question sur ma façon de communiquer.

- Une question ou un sujet de discussion doit être sans obligation et sans condition de réponse. Mon interlocuteur a des raisons de penser comme il pense et je n'ai pas à m'en offenser.

- La réaction d'autrui est toujours en lien avec son vécu. Elle ne devrait pas avoir plus d'importance que la considération que je porte à mon interlocuteur. Il est plus juste de porter mon attention sur ce dernier, plutôt que de de porter de l'intérêt à sa réaction.

- si je souhaite que mon interlocuteur puisse entendre ce que je lui partage, il est incontournable que je le considère avant tout, et donc que je puisse d'abord me mettre à son écoute avec une présence attentive. C'est parce qu'il se sentira exister qu'il pourra éventuellement s'ouvrir à ce que je souhaite partager avec lui.

- si je me sens en difficulté devant le fait qu'il ne puisse pas m'entendre, c'est peut-être parce que j'ai quelque chose à regarder en moi. Et quand je regarde en moi, je vois toutes celles que j'ai été enfant, adolescente et adulte, qui n'ont pas été considérées. quelque fois, regarder en moi toute seule n'est pas suffisant. J'ai alors besoin de me faire accompagner en psychothérapie.


J'ai à cœur de communiquer avec plus de justesse dans ma vie. Je chemine donc en mettant de la conscience quand la vie me présente des relations conflictuelles. Et j'accompagne dans les formations en Maïeusthésie à mettre plus de conscience sur les différentes postures adoptées dans ce que chacun vit avec l'autre.

C'est étonnant de voir la finesse de ce qui se révèle avec les outils pédagogiques que je propose.


 
 
 

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La découverte de l'inconscient peut-elle transformer le Monde en une à deux générations? 

Un grand nombre d'entre nous vit encore comme si l'inconscient n'existait pas. Ils avancent dans leur vie sans jamais regarder ce qu'il se passe en eux. Ils se laissent ballotter par les évènements sans jamais envisager que ces événements, ou les symptômes qu'ils ressentent peuvent avoir une raison d'être là. Ils prennent cela comme une fatalité, comme un manque de chance. Et ils déversent sur les autres leurs débordements émotionnels. 


Une autre partie des humains, forts d'avoir découvert l'inconscient, sont persuadés qu'ils vont pouvoir tout contrôler ; nettoyer, catharsiser, éliminer tout ce qui est source de souffrance. Ils sont devenus conquérants d'eux-mêmes et des autres. Ils s'octroient du pouvoir pour être sûre de maintenir l'édifice de leur personnalité en place. Ils ont la réponse à tout , savent ce qui ne va pas et sont prêts à débusquer ce qu'il y a de moche tapis dans l'ombre de l'individu. Quand la maladie, un accident de la vie, ou un mal-être est là ils regardent ce qui n'a pas été bien fait dans le processus d'évacuation, où est l'erreur, où est la faute.


Pourtant, avoir conscience de l'inconscient ne veut pas dire maîtriser l'inconscient. Si "devenir Vivant nécessite notre accord" comme le déclare Christiane Singer (p.18 du bon usage des crises), ce processus ne se fait pas par la force ou la volonté. Il se fait du fait de l'ouverture et de l'accueil que l'on s'accorde. Dans ce domaine, ce n'est pas le "je veux" qui est efficient, mais le "j'aimerais bien".


De plus, cheminer vers plus de conscience ne met en aucun cas à l'abri des turpitudes de la vie. Mieux se comprendre et mieux s'aimer ne permet en aucun cas de négocier avec la Vie. La Vie a ses raisons qui lui sont propres et qui nous sont bien souvent incompréhensibles. Plus que de chercher à tout prix à mettre du sens, il s'agit d'accueillir ce qui est, se laisser bousculer, ne rien chercher à modifier de notre inconfort jusqu'à rencontrer ce qu'il y a de plus sensible en Soi, ce qu'il y a de plus précieux. 


L'accompagnement psychologique consiste, non pas à chercher à apaiser, à consoler, ou à conseiller, mais à entendre ce qui cherche à s'exprimer. L'apaisement se fera de ce fait. Le psychopraticien n'use ni de savoir, ni de volonté, ni de pouvoir. Il accompagne de manière organique les justesses à l'œuvre. 


Il est indéniable que les humains évoluent, bien que cela ne soit pas visible partout, mais le processus semble se faire au pas de l'homme, l'un après l'autre, avec cette ouverture à Soi et aux autres. peut-être le processus peut-il s'accélérer avec les nouvelles connaissances de la psyché humaine ?


 
 
 
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Il semble que la vie ne soit pas un long fleuve tranquille. Vous avez remarqué ? Nous aspirons à la joie et à la paix et c'est comme si, la vie nous faisait des pieds de nez. Elle nous propose, non pas d'être tranquilles, mais d'être vivants.

La Vie est jaillissement. Elle naît là où on ne l'imaginait pas; elle s'impose au détour d'un chemin; elle vient surprendre celui qui ne l'attendait plus; elle prend mille visages pour nous laisser la grâce de nous rencontrer. 

Et qui a dit que le jaillissement de la vie devait être confortable à tous les instants ? Le big bang est chaos ; la naissance est douleur tant pour l'enfant qui naît que pour la mère qui donne naissance. Comment serait il possible de se déployer, de devenir Soi dans une tranquillité linéaire ? 

Nous passons une partie de nos vies à nous adapter à ce que la famille, la société et la vie sur terre exigent de nous; ce faisant, nous nous éloignons de nous-mêmes et nous déployons une énergie considérable pour compenser nos manques d'être.

La Vie est là pour que nous ne passions pas à côté de notre aspiration à être Soi; et pour cela elle vient nous présenter des situations qui secouent. Elle vient nous réveiller pour nous inciter à faire ce chemin de reconnexion à Soi, à aimer toutes les "parts" de Soi qui ont été mises de côté et toutes celles qui ont fait au mieux pour compenser.

La paix émane de ce chemin de rencontre de Soi et de l'accueil de tout ce qui nous traverse: douceur, tempête, extase, chaos, plénitude…

La paix commence là où on ne cherche plus à s'apaiser, là où on accueille ce qui est, non comme une négociation avec la vie, mais comme un cadeau du Vivant.

La paix comme une étincelle d'éternité englobant toute la traversée. 

La paix comme une ouverture au Vivant.

La Maïeusthésie nous accompagne sur le chemin de la Vie vers la rencontre de Soi . C'est cette posture d'ouverture à ce qui est qu'elle propose. Non pas apaiser, mais entendre, reconnaître et valider pour laisser l'apaisement se faire et l'être se déployer.

 
 
 
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